La Ville de Québec a profité d’un plénier sur la qualité de l’eau potable pour dévoiler un nouvel indicateur de consommation par secteur de cette ressource. Cet outil, disponible sur le site Internet de la Ville, permettra aux citoyens d’observer la fluctuation importante de la consommation d’eau potable lors des périodes de pointe et la saison estivale.
« J’invite les citoyens à jeter un œil à cet indicateur lors de la longue fin de semaine de la Fête des Patriotes, le 20 mai, mentionne le maire de Québec, M. Bruno Marchand. Vous allez voir à quel point la consommation d’eau augmente de manière considérable lorsque tout le monde sollicite le réseau en même temps. L’été est évidemment la période où la consommation atteint des sommets. Lors d’épisodes de sécheresse, cette forte consommation fragilise les réserves d’eau. Nous voulons sensibiliser le citoyen à l’impact que sa consommation peut avoir sur l’ensemble du réseau »
Bilan de santé du lac Saint-Charles
Ce plénier a aussi été l’occasion de présenter le plus récent bilan de santé du lac Saint-Charles, principale source en eau potable de la ville. La diagnose 2022 démontre que le lac continue de subir les effets nocifs de l’urbanisation et de l’accumulation de nutriments et contaminants (notamment le phosphore, l’azote, les chlorures et les sédiments). Le rapport insiste également sur le fait qu’il n’est pas trop tard pour agir, l’écosystème du lac réagissant bien aux mesures mises en place.
Les principaux domaines d’intervention portent sur le traitement des eaux usées, la gestion des eaux pluviales, une utilisation moindre des chlorures dans les pratiques de déneigement, ainsi que la conciliation de l’aménagement du territoire avec la protection des milieux naturels dans l’ensemble du bassin versant.
« Après le choc résultant de la diagnose de 2012, la Ville de Québec, en collaboration avec Agiro, a multiplié les interventions pour protéger le lac Saint-Charles, a rappelé la directrice générale d’Agiro, Mme Geneviève R.-Morneau. Le partenariat entre nos organisations a permis de déployer des efforts se traduisant en impacts positifs sur le milieu. Toutefois, notre principale source d’eau potable demeure vulnérable aux activités humaines et nécessite que des actions ambitieuses soient posées »
Pour consulter la Synthèse des actions pour la protection du lac Saint-Charles et de la prise d’eau.
Étude de faisabilité sur les coûts de raccordements
En parallèle des actions déjà menées pour améliorer l’état de santé du lac Saint-Charles, la Ville a confié à la firme Tetra Tech le mandat d’évaluer la faisabilité et les coûts du raccordement de deux stations de traitement des eaux usées (STEU) de Stoneham et Lac-Delage ainsi que de 911 installations septiques autonomes autour du lac Saint-Charles.
Le mandat incluait également la modélisation des réseaux de collecte des ouvrages de surverses situés en amont de la prise d’eau afin d’identifier les problématiques actuelles et d’estimer les solutions à mettre en place pour les résoudre.
Le coût de ces raccordements est estimé à 250 M$. Ce à quoi s’ajouterait une somme de près de 200 M$ pour optimiser les ouvrages actuels de la Ville de Québec afin qu’elle puisse gérer et transporter ces volumes additionnels d’eaux usées vers la station de traitement de la Ville de Québec.
« L’état de santé du lac Saint-Charles implique que nous agissions rapidement et que nous prenions toutes les mesures nécessaires pour le préserver, insiste la vice-présidente du comité exécutif responsable du développement durable, Mme Marie-Josée Asselin. En novembre dernier, les villes de Québec, Stoneham et Lac-Delage ont annoncé un programme de 40 M$ pour le remplacement des vieilles fosses septiques datant de plus de 30 ans situées dans le bassin versant. Ce programme permettra d’obtenir des résultats à court terme.»
