En juillet 2024, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a mené la deuxième édition de son enquête semestrielle auprès de ses membres. Celle-ci montre que, malgré des signes de stabilisation du marché, les conditions demeurent difficiles. La demande et les difficultés financières des ménages sont moins préoccupantes qu’en février 2024, mais des défis persistent, notamment en ce qui concerne les approbations de permis par les municipalités, le recrutement, la formation, la qualité et la rétention de la main-d’œuvre.

« Malgré une légère embellie en ce qui a trait à l’achalandage des bureaux de vente et de la demande pour les rénovations qui semble augmenter graduellement, nos entrepreneur·e·s nous ont exprimé leur inquiétude. Pour construire davantage et plus vite, en offrant qualité et durabilité, il faut disposer d’une plus grande quantité de main d’œuvre qualifiée et être en mesure de la retenir. L’objectif visant à bâtir 1,2 million de logements, ce qui permettrait de rétablir l’abordabilité d’ici 2030 selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), reste encore hors de portée », souligne Maxime Rodrigue, président-directeur général de l’APCHQ.  
 
Des obstacles qui perdurent et qui préoccupent…      

Le principal défi selon les entrepreneur·e·s est la difficulté à recruter du personnel qualifié. Près de la moitié des entrepreneur·e·s en construction neuve anticipe une pénurie de main d’œuvre dans les six prochains mois. L’obtention des permis municipaux est également citée comme le principal irritant réglementaire ou administratif. Ces obstacles sont d’autant plus préoccupants que la majorité des entrepreneur·e·s rapportent un volume d’activité égal ou inférieur à celui de 2023, une année marquée par l’une des plus importantes baisses des mises en chantier de l’histoire (32 %).

           
 L’APCHQ espère que les mesures mises en place par les gouvernements, notamment le Plan du Canada sur le logement, les formations accélérées et les initiatives pour moderniser l’industrie de la construction, contribueront à réduire les inquiétudes des entrepreneur·e·s et à relancer l’économie.     
 
… et des signes encourageants   

Selon une majorité d’entrepreneur·e·s, les conditions de marché pour la construction résidentielle restent moyennes, bien que certains indicateurs montrent une amélioration. Par exemple, un quart des entrepreneur·e·s en rénovation disposent d’au moins six mois de contrats dans leur carnet de commandes. De plus, les problèmes d’approvisionnement semblent s’atténuer, plus de 75 % des entrepreneur·e·s n’anticipant pas de problème de ce côté-là dans les six prochains mois.    
 
L’APCHQ espère que les baisses successives du taux directeur de la Banque du Canada et les mesures gouvernementales, notamment le plan du Canada en matière de logement, rétabliront la confiance chez nos entrepreneur·e·s et permettront d’accroître leur volume d’activités.   
 
Pour consulter l’étude


À propos de l’APCHQ L’APCHQ regroupe plus de 21 000 entreprises au sein de 13 associations régionales. Spécialiste de l’habitation et de la rénovation, elle est, depuis 1995, représentante patronale ayant le mandat de négocier la convention collective au nom de 16 000 employeurs du secteur résidentiel. L’APCHQ a pour mission d’être un acteur de changement rassembleur au bénéfice de la société québécoise en représentant et soutenant les professionnel·le·s de l’industrie de la construction résidentielle et de la rénovation. L’APCHQ agit comme un moteur de développement social et économique par la promotion de la durabilité et de la qualité en habitation.