En septembre 2022, après une bronchoscopie qui a mal tourné, France Grondin s’est réveillée aux soins intensifs avec une trachéotomie, puisque ses cordes vocales étaient maintenant paralysées et obstruaient sa gorge. Conséquemment, elle ne pouvait plus s’alimenter comme avant : seules les purées – même pas les liquides! – étaient désormais permises…

À sa sortie de l’hôpital, 22 jours plus tard, elle se retrouve sans aucune instruction claire, documentation ou ressources pour s’alimenter convenablement. Une simple page imprimé noir et blanc fournie par l’hôpital avec ce qui est permis de manger et ce qui est interdit. Elle se rend compte aussi qu’il n’existe aucun livre de recettes pour les gens dysphagiques… Voilà comment la passionnée de cuisine depuis toujours s’est décidée à créer ce livre de recettes faciles pour personnes dysphagiques, Moi aussi je mange, qui sera lancé en français et en anglais le 14 janvier prochain.

« Pouvez-vous imaginer la frustration qui nous habite quand on ouvre la porte du frigo ou du garde-manger que presque tout son contenu nous est interdit? », lance l’auteure et ancienne cheffe à domicile. « Moi qui adore bien manger, je ne pouvais pas renoncer à ce plaisir dans ma vie et c’est pourquoi j’ai conçu ce recueil de recettes : pour que ce sentiment de frustration disparaisse et que nos repas soient de nouveau agréables. »  

Pour ce livre, France Grondin a travaillé de pair avec la nutritionniste Élaine Bélisle, qu’elle connaissait depuis ses années comme cheffe à domicile. Elle avait eu alors recours à ses services pour une cliente souffrant de dégénérescence du lobe frontal afin d’adapter la nourriture cuisinée à sa condition. C’était alors un choix tout à fait naturel de se tourner vers elle pour la réalisation des blocs de valeurs nutritives de ses recettes.
 
En plus de contenir 30 recettes originales, le livre se veut aussi un guide pour aider les gens à adapter leurs propres recettes préférées, car un repas en purée bien apprêté est aussi appétissant qu’un repas normal. Comme aime à le rappeler l’auteure, on mange d’abord avec les yeux : « D’ailleurs, si on servait de meilleurs et plus beaux repas dans nos résidences pour personnes âgées, on améliorerait grandement leur qualité de vie ».

À propos de la dysphagie

Souffrir de dysphagie, c’est avoir de la difficulté à avaler. Par conséquent, les aliments et/ou les liquides ne passent pas normalement de la bouche à l’estomac. Elle touche près de 3 millions de Canadiens et plus d’un demi-million de Québécois et on estime qu’une personne sur 17 risques d’en être atteinte au cours de sa vie. De nombreuses personnes ignorent qu’elles souffrent de dysphagie, puisque celle-ci est largement sous-estimée et mal comprise par le grand public. Le nombre de cas est particulièrement élevé chez les personnes âgées, les gens qui ont subi un accident vasculaire cérébral, les gens en établissement de soins de longue durée et les ceux atteints de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Au Canada, on estime à 430 000 le nombre d’aînés souffrant de dysphagie et au Québec, 175 700 personnes âgées en sont victimes. Jusqu’à 70 % des aînés institutionnalisés seraient affectés par la dysphagie, qui cause la dénutrition de 123 000 aînés québécois. Environ 16 000 de ces individus en meurent ou en mourront…

Pour commander le livre autoédité de France Grondin :
 
Numérique
En français au : https://www.amazon.ca/dp/B0DPSSKVX8
En anglais au : https://www.amazon.ca/dp/B0DH3MFTFV
 
Format relié
En anglais au  https://www.amazon.ca/dp/2982287714
En français au https://www.amazon.ca/dp/2982287749