À l’occasion de la période de questions à l’Assemblée nationale, Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière de Transports, a questionné le gouvernement de la CAQ sur la gestion d’octroi des contrats de transport en vrac qui pénalise les camionneurs artisans, en plus de nuire au développement économique régional.
Afin d’assurer les meilleures pratiques d’intégrité, de sécurité et protéger les retombées économiques régionales, le Parti Québécois porte les demandes des camionneurs artisans devant le gouvernement de la CAQ pour que celui-ci respecte l’encadrement québécois sur le camionnage en vrac dans les marchés publics.
Actuellement, une large partie du transport en vrac échappe à l’encadrement légal et au règlement de courtage. « Le gouvernement donne des contrats de gré en gré à des camionneurs qui ne sont pas titulaires de permis de courtage, ouvrant la porte notamment à la corruption et la collusion. On parle de 600 millions de retombées économiques régionales lorsqu’on fait affaire avec des camionneurs locaux, ceux qui sont titulaires de permis de courtage. En plus d’ouvrir la porte à des pratiques douteuses, je me demande pourquoi le gouvernement refuse d’agir pour maximiser les impacts de ses investissements sur l’économie de nos régions », a indiqué Joël Arseneau.
Le camionnage représente 15 à 18% des dépenses en infrastructures. Or, en janvier 2024, de façon unilatérale, la SQI a décidé de ne plus utiliser la clause priorisant les camionneurs locaux après 15 ans d’application. Il faut savoir que la SQI gère des centaines de projets d’infrastructure pour le compte de divers ministères et organismes du gouvernement. « Ce sont des centaines de millions de dollars qui sont retirés de la poche des camionneurs et de l’économie des régions du Québec », déplore le député.
