La Ville de Québec invite les citoyens à découvrir une nouvelle œuvre d’art public intitulée Porter les songes à la limite du ciel, installée temporairement à place d’Armes, en hommage à l’arbre au « boulet ».
Créée en collaboration avec des citoyens du Vieux-Québec, l’œuvre revêt un caractère particulier pour le secteur puisqu’elle représente un rappel de ce colosse aux pieds d’argile hautement symbolique dans le circuit touristique de Québec.
« C’est une grande fierté de voir des projets issus de l’Entente de développement culturel se concrétiser et être dévoilés au public, a souligné le ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et ministre responsable de la région de l’Outaouais, M. Mathieu Lacombe. Cette œuvre d’art public, créée en collaboration avec la population, permet de rendre hommage à l’arbre emblématique. Ainsi, dans l’imaginaire collectif, l’arbre au « boulet » occupera toujours une place unique grâce à l’œuvre réalisée par Paryse Martin. »
Soulignons que Porter les songes à la limite du ciel revêt également une dimension émotive, puisque l’artiste Paryse Martin est décédée en cours de projet.
« L’œuvre se voulait d’abord un hommage à l’orme, puis elle est devenue un hommage à une grande artiste, a mentionné la responsable de la culture au comité exécutif, Mme Catherine Vallières-Roland. Je remercie d’ailleurs la succession de Paryse Martin, qui s’est impliquée dans la poursuite du projet afin de le mener à terme. Il s’agit d’un legs magnifique pour les citoyens de Québec. »
« Une dizaine de résidants du Vieux-Québec ont collaboré à la conception de l’œuvre à travers divers ateliers créatifs, a ajouté la responsable de l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec, Mme Mélissa Coulombe-Leduc. Paryse Martin était une pédagogue hors pair, qui a su leur partager son humanisme, son professionnalisme et sa capacité d’émerveillement contagieuse. »
L’œuvre devait être installée à l’angle des rues Saint-Louis et du Corps-de-Garde, à l’emplacement initial de l’arbre au « boulet ». Toutefois, en raison de travaux effectués dans le secteur du parc du Cavalier-du-Moulin, qui s’échelonneront sur plusieurs années, l’œuvre est relocalisée temporairement à place d’Armes. Elle sera déplacée à l’endroit qu’occupait l’orme emblématique à la fin des travaux.
Une œuvre surréaliste et poétique
Jusqu’au printemps 2021, l’orme d’Amérique avait dans ses racines ce qui ressemblait à un boulet de canon – d’où son surnom et sa popularité – mais qui était plutôt une bombe désamorcée utilisée comme chasse-roue. Toutefois, l’orme affecté par la maladie a dû être abattu pour des raisons de sécurité publique.
Pour immortaliser ce « boulet » qui a nourri l’imaginaire collectif, Paryse Martin a entrepris la réalisation d’une sculpture de bronze qui intègre des fragments de l’orme. Son socle abrite notamment l’ancienne bombe. L’œuvre à caractère surréaliste et poétique représente l’humain imbriqué dans la nature, tout en rendant hommage aux femmes.
Au coût de 342 882 $, l’œuvre a été financée par l’Entente de développement culturel intervenue entre la Ville de Québec et le gouvernement du Québec.
Une nouvelle vidéo à propos de l’œuvre d’art est également disponible.