Michel Rivard revient avec deux chansons originales. Les pièces Magnolia magnolia et Les falaises rouges précèdent l’album Après on va où?, qui paraîtra le 31 octobre. Une tournée accompagnera ce disque. L’aventure débutera en avril 2026 au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui à Montréal : Rivard y convie le public à une rencontre intime, mélangeant exploration théâtrale, récit, poésie et chansons. Infatigable créateur, inépuisable interprète, il célébrait récemment ses 50 ans de carrière avec le spectacle et l’album live Le tour du bloc (2023). Juste avant c’était L’Origine de mes espèces (2019), une œuvre inédite sous forme de théâtre musical qui se présentait comme sa genèse personnelle – et qui est peut-être aussi celle (du moins, pour la forme) de Après on va où?
Le matin, Michel Rivard lit son journal pendant qu’un magnolia veille à la fenêtre. Ces éléments ont nourri ses deux nouvelles chansons : des réflexions sur le temps qui passe avec l’âge, prélude d’un onzième album studio de compositions originales.
magnolia magnolia
je ne sais plus qui croire
au bout de mon histoire
je serai où je serai quoi
je te regarde fleurir
d’avril en avril
moi je n’tiens qu’à un fil
magnolia magnolia
serai-je un oiseau
ou un arbre comme toi?
ou un rien pantoute
flottant dans l’au-delà?
– Michel Rivard, Magnolia magnolia
Magnolia magnolia, c’est une allégorie à propos de ce magnifique arbre qui pousse près de sa maison – qui n’a l’air de rien pendant 50 semaines et qui, pendant une douzaine de jours, devient formidablement fleuri. Michel Rivard y perçoit une franche humilité, celle d’être ordinaire le gros de l’année puis de devenir flamboyant quelques instants avant de retomber dans l’anonymat. Dans cette ballade aux arrangements riches comme les contemplations d’une vie, il sonde ce végétal comme si c’était son âme sœur, l’interrogeant sur la mort et la religion : « je n’sais plus qui croire / la science la poésie / au bout de mon histoire / ce sera l’jour ou la nuit ». En puisant dans l’inspirante et mystérieuse beauté de la nature, opposant sa calme récurrence à un monde qui s’effrite, « Magnolia magnolia » se présente avec une lumière dans le chœur, qui la porte vers le haut, tout en déployant une ambiguïté sous-jacente dans les arrangements – comme quoi les réponses qu’on cherche ne sont jamais claires.
CRÉDITS MAGNOLIA MAGNOLIA · Paroles, musique, voix et guitare acoustique: Michel Rivard · Réalisation et arrangements: François Richard · Guitare électrique: Rick Haworth · Basse: Mario Légaré · Batterie: Sylvain Clavette · Percussions: Paul Picard · Flûte alto et piccolo: Jocelyne Roy · Clarinette basse: Guillaume Bourque · Cor: Maude Lussier · Trombone: Renaud Gratton · Choeurs: Lana Carbonneau, Audrey-Michèle Simard et Claude Vallières
je pense à ces filles en otage
je pense aux garçons égarés
entre les ragots du village
et la vérité
[…]
vois-tu là-bas
à la fin de la terre
dominant la mer
fragiles et fières
se dresser
dans le lever du jour
les falaises rouges
· Michel Rivard, Les falaises rouges
Quant à Les falaises rouges, le texte traduit le résultat d’une lecture quotidienne du journal, établissant un rapport entre les sombres actualités et les falaises de grès rouge qui bordent la mer et qui, fragilisées, vont finir par s’effondrer : c’est le mal du monde contre sa suite, en quelque sorte. La musique s’y dévoile plus lourde de sens, chargée de peine : une chanson folk substantielle au ton solennel, appuyé par un chœur funèbre, des cordes et des vents, en plus de la participation exceptionnelle de Marie Bernard (qui a signé les orchestration et arrangements d’Un trou dans les nuages) aux ondes Martenot. Fouillant les cycles du passé, « Les falaises rouges » représente un constat de notre précarité : « je pense à ces gestes sans âge / qu’on répète et répète et répète sans fin / et je lève mon verre au courage / de celles qui lèvent la main / et j’ai mal au cœur quand je pense / au silence assassin ». Michel Rivard y ausculte le peu de choses qu’on est, invitant à prendre le peu de temps qu’il nous reste pour nous aimer tout en lâchant prise quant aux réponses qu’on n’aura pas.
Parallèlement à cette sortie, la réédition de ses deux premiers albums solo Méfiez-vous du grand amour et De Longueuil à Berlin seront disponibles en formats numérique et physique dès le 26 septembre 2025. La précommande de ces albums est disponible ICI et ICI.
DU 28 AVRIL AU 8 MAI 2026 | CENTRE DU THÉÂTRE D’AUJOURD’HUI | MONTRÉAL
DU 20 AU 23 MAI 2026 | Grand Théâtre de Québec | QUÉBEC
3 JUIN 2026 | Salle Odyssée | GATINEAU
6 JUIN 2026 | Salle Desjardins | TERREBONNE
2 OCTOBRE 2026 | Théâtre Le Patriote | SAINTE-ANNE-DES-MONTS
3 OCTOBRE 2025 | Théâtre Lionel-Groulx | SAINTE-THÉRÈSE
8 OCTOBRE 2026 | Salle Desjardins | SAINT-HYACINTHE
10 OCTOBRE 2026 | Salle Philippe-Filion | 2026 SHAWINIGAN
24 OCTOBRE 2026 | Salle André-Mathieu | LAVAL
28 OCTOBRE 2026 | Théâtre Manuvie | BROSSARD
6 NOVEMBRE 2026 | Théâtre de la Ville | LONGUEUIL
7 NOVEMBRE 2026 | Maison des arts Desjardins | DRUMMONDVILLE
13 NOVEMBRE 2026 | Centre culturel Desjardins | JOLIETTE
14 et 15 NOVEMBRE 2026| Salle Pauline-Julien | SAINTE-GENEVIÈVE
20 NOVEMBRE 2025 | Théâtre C | CHICOUTIMI
27 NOVEMBRE 2026 | Théâtre des Deux Rives | SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU
23 JANVIER 2027 | Théâtre Hector-Charland | L’ASSOMPTION
5 MARS 2027 | Le Carré 150 | VICTORIAVILLE
7 MARS 2027 | Théâtre Gilles-Vigneault | SAINT-JÉRÔME
19 MARS 2027 | Salle Albert-Dumouchel | VALLEYFIELD
3 AVRIL 2027 | Le Zénith Promutuel Assurance | SAINT-EUSTACHE
10 AVRIL 2027 | Salle Maurice-O’Bready | SHERBROOKE
23 AVRIL 2027 | Salle Alphonse-Desjardins | RIVIÈRE-DU-LOUP
24 AVRIL 2027 | Salle Desjardins-Telus | RIMOUSKI